A propos de Violaine…
Auteure ou musicienne ?
Les grands silences ensemble moururent…
Si la musique est un langage, sans nul doute, les mots sont aussi musique. Née en 1990 à Nancy, Violaine Darmon joue depuis l’enfance avec l’un et l’autre. Elle grandit au milieu des livres et de la musique, entre le grand piano à queue de sa mère, les bibliothèques de son père et le violon de sa sœur aînée. Le violon devient, pour elle aussi, l’instrument de prédilection. Mais la littérature est l’autre part de son univers et elle écrit très tôt ses premières histoires. Les notes, les phrases musicales ont une signification ; elles racontent quelque chose. Les mots, eux, ont une façon de couler bien mélodieuse. La poésie bien sûr, le théâtre, mais aussi le roman ont une musique bien à eux ; l’écriture n’est vraiment belle que si sa vocalité se joint au sens.
Violaine étudie le violon au Conservatoire National de Région de Nancy avec Marthe Tercieux. Elle y obtient à 10 ans sa médaille d’or de solfège et à 12 ans ses médailles d’or de violon et de musique de chambre. A 14 ans, elle réussit le concours d’entrée au prestigieux Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où elle fait partie des plus jeunes étudiantes. Elle en sortira en 2009 avec le Diplôme de Formation Supérieure de violon et celui de musique de chambre. Durant ses études, elle aura eu l’occasion de travailler avec de grands artistes et professeurs : Michael Hentz, Daria Hovora, Bruno Pasquier, Michel Moragues, Roland Pidoux, Theodore Paraschivesco, Marc Coppey… Lauréate de plusieurs concours internationaux dont le prestigieux concours Johannes Brahms, elle se perfectionne auprès du violoniste russe Pavel Vernikov et devient en 2012 violon solo de l’Orchestre Philharmonique de Nice.
Cultivant parallèlement son goût de la littérature et du théâtre, Violaine étudie d’art dramatique auprès d’Annette Barthélémy et ne cesse d’écrire. Elle publie en 2009 ses premiers ouvrages aux éditions Le Manuscrit après avoir remporté la mention spéciale au Prix du Premier Roman en Ligne. Elle crée un spectacle, Epopoiia, qui unit littérature, musique et théâtre, en collaboration avec la violoniste Anna Göckel. Profondément attirée par le mariage des arts, elle collabore volontiers à tout projet artistique inovant réunissant ses passions. C’est ainsi qu’on l’a vue prêter son jeu violonistique à des pièces de théâtre ou des rencontres d’auteurs, ou encore faire revivre Paganini dans les rues du vieux Nice, incarnant la violoniste Maria Poznanska dans une reconstitution théâtrale…
Son goût pour l’oralité, le texte, la communication par le langage l’entraîne souvent à créer ce lien avec le public lors des concerts de l’Orchestre de chambre du Philharmonique de Nice, à la tête duquel elle se produit depuis 2016. Une introduction, une immersion dans les vies souvent passionnantes des compositeurs proposés accompagnent volontiers les prestations de cet ensemble à l’Opéra de Nice ou dans le département des Alpes Maritimes.
Violaine, c’est bien sûr le prénom créé par Paul Claudel. C’est aussi la violette, celle de la poétesse Sappho, dont les jeunes filles se ceignaient le front pour éloigner les mots de tête et appeler la Muse… C’est Violetta, la dame aux camélias, celle de Dumas et celle de Verdi… Bienvenue dans son univers…