Le thème de l’eau dans Les Amants de l’Atlantide

Publié par Violaine Darmon le

L’eau comme métaphore…

L’Atlantide, bien sûr, est entourée d’eau et finit par en être submergée. Dans le monde de Taramanda, les personnages figurent eux-mêmes les différents aspects de l’eau, la mer qui caresse, envahit ou brise. Plus encore, les deux personnages féminins principaux sont assimilés chacune à leur terre, territoires intrinsèquement liés à l’eau dont l’un causera la submersion de l’autre…

Selena et l’Atlantide :

« La jeune fille était instinctivement attirée par l’eau et tout ce qui s’en approchait, comme la neige ou la glace. Un lac ou un champ enneigé représentait à ses yeux l’infini de l’existence révélé à l’esprit humain. Qu’y avait-il de plus doux et du plus persuasif à la fois que l’eau ? Incompréhensiblement gracieuse, elle était messagère de vie et d’amour, s’infiltrait partout, victorieuse par sa délicatesse même, joignant force et faiblesse dans la parfaite union de son invisibilité. »

 

Victoria et l’île Hécate :

« Elle ressemblait à la mer qu’elle avait coutume d’admirer depuis la Haute-salle du palais de roche, douce et puissante à la fois. Comme l’eau, elle s’infiltrerait partout, jusqu’aux endroits inaccessibles et invisibles à l’œil nu ; et par sa force souple elle saurait faire plier ses ennemis, jusqu’à les briser. »

 

Et l’eau est présente aussi dans le Livre de la Connaissance, cet ouvrage mystérieux qui accompagne les personnages dans leur compréhension du monde :

Le dernier jour, toutes les parcelles de l’âme universelle se noieront dans l’océan de la vie et seront emportées par la marée. Alors seulement la vie telle que tu la connais s’éteindra et la félicité illuminera le monde ; mais le bonheur particulier ne peut exister sans le bonheur commun. Ne pleure donc pas les noyés ; ne pleure pas ceux qui dérivent. Il y a déjà trop d’eau, trop d’amertume dans la mer de leurs pauvres cœurs imbibés.

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